Expérience 11 : un projet modulaire
Publié le 12 mai 2013Étape 4 : sortie à impulsions
Si vous souhaitez utiliser ce signal audio comme une sorte d’alarme, un bourdonnement régulier ne sera guère satisfaisant : une sortie à impulsions attirera davantage l’attention.
La première partie du circuit que vous avez assemblée produisait deux impulsions par seconde. Vous l’avez utilisée pour que la diode clignote. Peut-être pouvons-nous faire fi de la LED et utiliser cette sortie pour alimenter la deuxième partie. Le bas de la fig. 2-112 illustre cette idée.
En réalité, est-ce aussi simple ? Pas tout à fait. Car il faut que la sortie de la première partie soit compatible avec l’entrée de la seconde. Si vous connectez simplement un fil de la cathode du premier PUT à l’anode du second PUT, cela ne fonctionnera pas, parce que le second PUT oscille déjà entre basse et haute tension, environ 1 000 fois par seconde. Ajoutez une tension supplémentaire, et vous perturberez l’équilibre qui permet l’oscillation.
Cependant, n’oubliez pas que la tension de la gâchette d’un PUT détermine son seuil de conduction de l’électricité. Peut-être que si vous connectez la sortie de Q1 à la gâchette de Q2, vous pourrez ajuster ce seuil automatiquement, à condition que cette tension appartienne à une plage de valeurs acceptables par le PUT. Vous pouvez tester différentes résistances pour identifier celle qui fonctionne le mieux.
Il s’agit ici d’une technique de recherche par tâtonnements. Se lancer dans des calculs pour prédire le comportement d’un tel circuit est bien trop complexe, en tout cas pour moi. Je me suis donc contenté de consulter la fiche technique du fabricant, de rechercher la plage des valeurs de résistance que le PUT accepte et de choisir celle qui semblait la plus appropriée.
Si vous enlevez la LED et la remplacez par la résistance R10 comme illustré à la fig. 2-113, vous pouvez remarquer que la sortie fluctuante de Q1 entraîne l’émission par Q2 d’un signal à deux tons. Ce résultat est déjà plus intéressant, mais ne correspond toujours pas à ce que je souhaite. Je réalise qu’en rendant les impulsions venant de Q1 moins abruptes, le résultat pourrait être plus satisfaisant. Pour lisser une série d’impulsions, il suffit de brancher un autre condensateur qui se chargera et se déchargera respectivement au début et à la fin de chaque impulsion. C’est le rôle de C3 sur la fig. 2-114, qui complète le circuit de façon à ce qu’il produise une sorte de hurlement semblable à une véritable alarme.
Si vous n’obtenez aucune sortie audio, vérifiez très soigneusement le câblage. Une erreur de branchement sur la plaque de montage est vite arrivée, notamment entre les trois broches du transistor. Utilisez le multimètre, en plaçant le sélecteur sur Volts CC, pour vérifier que chaque partie du circuit possède une tension positive se rapportant à la branche négative de l’alimentation.
La fig. 2-115 montre votre circuit tel qu’il devrait se présenter sur la plaque de montage.
Voici quelques pistes pour améliorer votre système.
- Ajustez la fréquence du son. Remplacez C2 par un condensateur plus petit ou plus grand (moitié ou double de la valeur courante) et choisissez une valeur plus petite ou plus grande pour R5.
- Ajustez la pulsation. Remplacez C1 par un condensateur plus petit ou plus grand (moitié ou double de la valeur courante) et choisissez une valeur plus petite ou plus grande pour R2.
- Réglez les performances générales. Testez une valeur plus élevée pour R1.
- Testez des valeurs plus petites ou plus grandes pour C3.
- Faites fonctionner le circuit à 7,5 V, 10 V et 12 V.
N’hésitez pas à améliorer les montages proposés dans ce livre pour créer vos propres circuits. Mais n’oubliez jamais de protéger les transistors et les LED par des résistances, et de respecter leurs impératifs en termes de tension positive et négative, afin d’éviter qu’ils ne grillent. Cela dit, de petits accidents peuvent toujours arriver : j’ai moi-même grillé plusieurs diodes en me trompant dans les branchements…