Tout sur les interrupteurs

Publié le 13 mai 2013
Figure 2-23. La borne centrale est le pôle de l’interrupteur. Lorsque vous basculez ce dernier, la connexion précédemment établie est modifiée.

Figure 2-23. La borne centrale est le pôle de l’interrupteur. Lorsque vous basculez ce dernier, la connexion précédemment établie est modifiée.

Lorsque vous basculez l’interrupteur de l’expérience 6, il connecte la borne centrale avec l’une des bornes externes. Si vous le basculez dans sa position initiale, il connecte cette fois la borne centrale à l’autre borne externe (fig. 2-23).

Cette borne centrale est aussi appelée pôle de l’interrupteur. Lorsque ce dernier peut se basculer pour créer deux connexions possibles, il est appelé interrupteur bidirectionnel. Lorsqu’il est unipolaire et bidirectionnel, il est dit SPDT (Single-Pole Double-Throw).

Certains interrupteurs, comme les interrupteurs domestiques, sont de type ON/OFF (marche/arrêt) : ils établissent un contact que dans une seule direction. Ce sont donc des interrupteurs unidirectionnels. Quand ils sont unipolaires et unidirectionnels, ils sont dits SPST (Single-Pole Single-Throw).

D’autres interrupteurs ont deux pôles totalement distincts : deux connexions peuvent alors être établies simultanément lorsque vous basculez l’interrupteur. Ces interrupteurs sont dits bipolaires.

Les fig. 2-24 à 2-26 vous fournissent une représentation simple de ces différents interrupteurs, à l’aide d’interrupteurs à couteau, certes obsolètes mais toujours utilisés dans l’enseignement.

Figure 2-24. Cet interrupteur SPDT, à l’aspect désuet, remplit les mêmes fonctions que les interrupteurs des fig. 2-23 et 2-27.

Figure 2-24. Cet interrupteur SPDT, à l’aspect désuet, remplit les mêmes fonctions que les interrupteurs des fig. 2-23 et 2-27. 

Figure 2-25. Cet interrupteur SPST n’établit qu’une seule connexion avec un pôle. Deux états sont possibles : ouvert/fermé et marche/arrêt (ON/OFF).

Figure 2-25. Cet interrupteur SPST n’établit qu’une seule connexion avec un pôle. Deux états sont possibles : ouvert/fermé et marche/arrêt (ON/OFF).

Figure 2-26. Cet interrupteur DPST crée deux connexions marche/arrêt (ON/OFF) distinctes.

Figure 2-26. Cet interrupteur DPST crée deux connexions marche/arrêt (ON/OFF) distinctes.

La fig. 2-27 illustre divers interrupteurs à contacts scellés. Si vous désirez approfondir les expériences, munissez-vous d’interrupteurs à trois ou quatre pôles. Sachez aussi que certains interrupteurs bipolaires possèdent une position center off qui ferme le circuit.

Figure 2-27. Interrupteurs à bascule. Plus l’interrupteur est grand, plus il supporte un courant élevé.

Figure 2-27. Interrupteurs à bascule. Plus l’interrupteur est grand, plus il supporte un courant élevé.

Lorsque vous consultez un catalogue de pièces détachées, reportez-vous au tableau ci-dessous pour connaître la signification des abréviations.

Figure 2-28. Tableau récapitulatif des types possibles d’interrupteurs à bascule et de boutons-poussoir.

Figure 2-28. Tableau récapitulatif des types possibles d’interrupteurs
à bascule et de boutons-poussoir.

Les boutons-poussoir sont un autre type d’interrupteur, par exemple lorsque vous appuyez sur la sonnette d’une porte, vous créez un contact électrique. En réalité, sa dénomination exacte est « interrupteur à action momentanée », car il ne crée qu’un contact temporaire. Tout bouton ou interrupteur à ressort qui retourne à sa position initiale est un interrupteur momentané. Dans les exemples suivants, l’état momentané est mentionné entre parenthèses.

  • OFF-(ON) : ON est l’état momentané. Il s’agit donc d’un interrupteur unipolaire qui n’établit le contact que lorsqu’on appuie dessus. Quand l’interrupteur retourne à sa position initiale OFF, le contact est supprimé. Il est appelé interrupteur momentané normalement ouvert.
  • ON-(OFF) : type inverse de l’interrupteur précédent. Sa position initiale est ON. Lorsque vous appuyez dessus, vous interrompez la connexion ; l’état OFF est donc momentané. Cet interrupteur est appelé interrupteur momentané normalement fermé.
  • (ON)-OFF-(ON) : l’interrupteur possède une position center off qui ferme le circuit. Quand vous appuyez dessus, il crée un contact momentané, puis retourne à la position centrale.

Il existe aussi d’autres variantes, telles que ON-OFF-(ON) ou ON-(ON).

Figure 2-29. Ce savant fou s’apprête à alimenter en électricité son expérience, grâce à un interrupteur à couteau SPDT installé sur le mur de son laboratoire.

Figure 2-29. Ce savant fou s’apprête à alimenter en électricité
son expérience, grâce à un interrupteur à couteau SPDT installé
sur le mur de son laboratoire.

Étincelles

Toute création ou interruption d’une connexion électrique tend à produire une étincelle, néfaste pour les contacts de l’interrupteur. En effet, ces étincelles les usent jusqu’à ce que l’interrupteur ne puisse plus établir une connexion fiable. Aussi, il est important d’utiliser un interrupteur adapté à la tension et à l’intensité du circuit. Comme les circuits électroniques sont à faible courant et à faible tension, n’importe quel commutateur est adapté. En revanche, si vous souhaitez allumer un moteur, il nécessitera au démarrage une surtension initiale deux fois supérieure à celle requise par le fonctionnement constant du moteur. Il faudra probablement opter pour un interrupteur 4 A pour allumer et éteindre un moteur 2 A.

Vérifier un interrupteur

Pour contrôler un interrupteur et savoir quelles connexions sont établies à son ouverture et à sa fermeture, il vous faut un multimètre. Servez-vous-en également pour déterminer si le bouton-poussoir utilisé est de type normalement ouvert (vous appuyez dessus pour établir une connexion) ou normalement fermé (vous appuyez dessus pour interrompre une connexion). Placez le sélecteur du multimètre sur la mesure des ohms, mettez les sondes en contact avec les bornes de l’interrupteur et appuyez sur ce dernier. Vous devez attendre que le multimètre procède à une mesure exacte. Pour vérifier simplement la présence d’une connexion, l’appareil est doté de la fonction de test de continuité (fig. 2-30 à 2-32). Il émet un signal sonore lorsqu’une connexion est détectée. La fig. 2-33 présente un test de continuité sur un interrupteur à bascule.

N’utilisez la fonction de test de continuité de votre multimètre que sur des circuits ou des composants non alimentés.

Figure 2-30

Figure 2-30 

Figure 2-31

Figure 2-31

Figure 2-32. Pour vérifier la continuité d’un circuit, placez le sélecteur du multimètre sur le symbole illustré. Attention, cette fonction est à utiliser seulement si le composant ou le circuit testé n’est pas alimenté électriquement.

Figure 2-32. Pour vérifier la continuité d’un circuit, placez le sélecteur du multimètre sur le symbole illustré. Attention, cette fonction est à utiliser seulement si le composant ou le circuit testé n’est pas alimenté électriquement.

Figure 2-33. Quand l’interrupteur connecte deux de ses bornes, le multimètre affiche une résistance égale à zéro et émet un signal sonore si vous testez la continuité.

Figure 2-33. Quand l’interrupteur connecte deux de ses bornes, le multimètre affiche une résistance égale à zéro et émet un signal sonore si vous testez la continuité.

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